Libeurol and commiouniste attitioude
D'après nos
contemporains, il semblerait que la quête du bonheur passe désormais
obligatoirement par la réussite professionnelle.
La réussite professionnelle se résumant de plus en plus par le simple fait
d'avoir travail rémunéré.
Je me suis toujours demandé comment des gens
pouvaient se permettre de politiser un truc qui touche à la semantique.
Qu’il faille travailler pour vivre, ok , mais de là à dire que le travail est la clef de l’épanouissement personnel, on entre dans le gros bobard puisque justement ; on touche à la sémantique.
Perso , j'ai toujours eu du mal avec le boulot, et ce depuis l'école.
Ca ne m'a jamais servit plus tard connasse! J'ai jamais eu à refaire une division posée sur papier.
D'ailleurs, à peu prêt tout ce qu'on m'a fait avaler de force à l'école ne m'a pas vraiment resservit (bon , à part l'histoire).
La litterature, la culture, c'est venu d'un intêret personnel et de l'envie de combler des lacunes.
Mais pas contraint forcé.
Bref, le boulot c'est devenu, plus qu'une necessité, une sorte de sacerdoce brandit par les libéralistes pour faire passer la pilule : "mais nooon c'est pas un boulot de merde, tu le fais pour ton pays". (hahaha)
Etrangement, ça n'a jamais fonctionné sur moi ce truc là.
Mes premiers boulots, je les faisais plus pour qu'on me foute la paix avec ça que par "joie de faire de la manutention".
Très honnêtement ; si on donnait à un type le choix entre toucher
sa paye sans travailler ou la toucher en travaillant, à votre avis …
Bien sûr, on trouvera toujours le couillon de service, prêt à nous dire que :
C’est
le genre de discours qui fait bander Jean-Pierre Pernaud.
Par contre, on fait main basse sur tous ceux qui gagnent au loto et partent niquer des putes à Marbela, laissant soin à des experts en placements financier de faire fructifier leurs gains pour ne plus jamais avoir à foutre les pieds dans un lieu où il ne pourront pas faire ce qu’ils veulent.
Je me suis rendu compte très vite, que dans le monde actuel, pour exister socialement, surtout aux yeux des autres, il faut exister professionnellement.
Je me suis rendu compte aussi que bien souvent, ceux qui ont le mot « parasite » à la bouche pour parler des chômeurs ou des sans-emploi le font souvent au nom de « la collectivité ».
Ca voudrait dire, si ils sont honnête, qu’ils sont de gauche, et qu’ils se soucient du fait qu’un maximum de personnes se partagent la création des richesses à répartir ; alors ça devrait être bon signe !
Mais alors pourquoi ce sont les mêmes qui votent Sarkozy ?... Si il sont de gauche? ('comprend pas)
D’un autre coté, si ils se revendiquent libéraliste, alors il n’ont aucune leçon à donner à ceux qui refusent de bosser.
Car au fond, le libéralisme, c’est quoi ? C’est la politique de
l’individualisme, soit en language normal : le chacun pour sa gueule.
Donc si je décide de ne pas bosser, je me montre finalement vachement
plus libéraliste que ceux qui me le reprochent non ?
Si le sens de la vie est la quête du bonheur et que travailler me rend
malheureux, alors pourquoi me forcer à être malheureux ? Pour faire
plaisir à qui exactement ? Par masochisme ?
Penser que tous les gens sont fait pareil, ont les mêmes envies, les mêmes objectifs, sont égaux devant la vie, l’ambition, la santé, etc ; ça en revient à dire que tous les gens sont des clones.
Quand j'étais plus jeune, je me demandais toujours si mes potes étaient sérieux quand ils manifestaient leur joie à l'idée d'entrer dans le monde du travail.
Je trouvais ça étrange.
J'ai remarqué qu'il y'avait cinq catégories différentes de travailleurs :
1-Le gentil, qui fait un boulot qui lui plait et qui est donc heureux, alors il n'en veut à personne.
2- Le méprisant qui, même si il fait un boulot qu'il adore, méprisera tous ceux qui n'y sont pas parvenu parce qu'ils n'ont pas voulu ou pu réussir, partant du principe que : si lui a réussit, tout le monde peut réussir.
3- Le salarié raté, qui voulait faire quelque chose qu'il n'a jamais réussi à faire, qui a raté sa vocation et veut se venger sur tout ceux qui ne subissent pas ce que lui subit. (C'est le plus teigneux)
4- Le type dont la vie affective compense la vie professionelle et qui fait qu'il s'accomode de cette dernière. (on a envie de le taper tellement il a l'air content)
5- Et Roger, le garagiste, qui ne se pose pas ce genre de questions existencielle.
Bref,
Arabes, noirs, juifs, chomeurs, il faut apprendre à vivre en accord avec ce qu'on est, et là façon la plus simple n'est pas la fuite mais l'affirmation :
S'affirmer quoi...
Envoyer chier un patron qui vous propose un CDI , c’est bien le dernier des actes réellement subversif qu’on puisse faire en ce bas monde.
La provoc' ultime ne serait-elle pas de se foutre de la gueule de ceux qui bossent?
... De traiter les entrepreneurs par le foutage de gueule ?
D'être une ordure avec le monde du travail...
En même temps, je me demande si une fois parti dans la provoc' , je ne risque pas d'avoir envie de continuer.