L'ACTEUR-ARTISTE
On a tous un ami, un proche, un "camarade" qui nous empoisonne la vie; directement ou indirectement.
Le mien - ou devrais-je dire "un des miens" s'appelle LAURENT .
C'est un saltimbanque. Un comédien. Un ACTEUR selon sa propre définition.
En clair; un connard pontifiant.
LAURENT a la classe et l'humilité d'un Alain Delon défoncé à l'alcool et la coke.
Pour peu qu'il se mette à parler de lui à la 3ème personne, on s'y croirait presque.
Malheureusement, Laurent est un gros con outrecuidant qui aime se mettre en valeur tout en descendant " l'autre" .
Parfois, " l'autre" c'est moi.
En bref, Laurent est un couillon...
La vie de Laurent se résume à peu de choses.
Parents riches, cours Florent (échecs) , figuration dans quelques films, le bougre a tout de l'intermitant du spectacle qui aurait mieux fait de faire maçon, mais ses riches parents investissent dans son "ART" à venir.
Pourvu qu'il vienne...
Oui, c'est le parfait connard. Celui là même que vous avez envie de tabasser. (ceux qui me lisent savent de quoi je veux parler).
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Etrangement, ma compagne a dévelloppé une certaine sympathie pour ce personnage...
Moi pas. (Surprenant)
Très récement, ce type se permet de lui téléphoner vers les une heure du matin.
Je l'entends discuter.
Pourtant, un jour, Laurent a faillit me faire penser qu'il n'était pas si abruti que je le pensais.
Il s'intérressait à moi.
.... Mais il s'est vite retransformé en gros con.
Ce type mettait en scène des pièces de théatre.
De son cru, adaptées, et modifiées selon son gré " d'ACTEUR" comme il se plait à le répéter.
Le ladre s'empressait de me demander mon avis (comme si il en avait quelque chose à foutre)
Un gros con quoi.
Comme on en connait beaucoup, comme on a l'habitude de les subir chaque jour.
Bref ; rien de bien nouveau.
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SAUF QU'UN JOUR .............................................
Je suis magnanime.
Et parfois, j'ai envie de faire plaisir à ma moitié.
Ce soir là, c'était la soirée du vice, la soirée de "tout est permis" , la soirée : "FLOUNCH"
La soirée commençait sous les meilleures auspices.
Buffet à volonté, patates au four, sauce barbecue à volontée... Le romantisme de la soirée était à son comble , quand tout à coup ...
Je l'avais reconnu... Cette voix creuse, celle du fils de pute qu'on a envie de tabasser, celle du pédé qui vous a toujours emmerdé avec sa morale, cette voix qui appartient au connard procédurier qui vous a promit un procès parce que vous avez prononcé le mot "pédale" .
Je l'avais reconnu.
Cet anti-prolétaire était mit à nu devant moi, en costume de Flounchy.
TRAHIS PAR SA VOIX
Le fait est que sa famille l'avait envoyé chier la dernière fois qu'il leur avait téléphoné pour obtenir de l'argent. "2000€ ? Vas te faire foutre !"
En 30 secondes, le bon Laurent s'était retrouvé confronté à la réalité.
Celle du systeme "marche ou crève" auquel on nous prépare.
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Ce qui ne m'a pas empêché de le revoir plus tard.
Mais il avait étrangement "changé" à mon égard.
Tant mieux.
Les gens méritent une certaine miséricorde.